Une bien jolie tradition

27 décembre 2020

Si vous vous promenez au village , vous pourrez lire au 32 Grand Rue ce joli texte écrit par Martine Robert .

Je me permets de le retranscrire ici pour que tous en profitent :

" Le temps des veillées

est à tel point ancré dans notre mémoire qu'il en devient mythique !

Combien d'entre vous ,amis vogüéens , imaginent les veillées telles qu'elles furent ?

Elles étaient toujours situées l'hiver entre le 4 décembre , jour de la Sainte Barbe , où on mettait le blé à germer ( chez nous par ma grand-mère , ensuite mes parents ) et le 2 février , jour de la Purification de la Vierge . Ces dates du calendrier ne sont pas choisies par hasard dans notre campagne rurale . C'est le temps de la mort provisoire puis du réveil de la nature !

La vierge Barbe est associée à des rites de fécondité . Le blé mis à germer dans chaque foyer a besoin de vingt et un jours pour être vert et dru ; chiffre clef de la numérologie symbolique , obtenu par le trois trinitaire et le sept sacré .

Le blé sera placé au pied de la crèche où le Sauveur , le dieu du feu salvateur , vient de renaître à l'image de son prédécesseur solaire et païen tout autant que solsticial .Dans notre maison , le blé est toujours mis à l'honneur sur la table de Noël , pendant le repas .

Ce blé restera dans la crèche jusqu'au 2 février , jour des relevailles de la Vierge Mère , exactement quarante jours après la naissance de Jésus . Ce jour-là , on démolit la crèche et tout doit se purifier à la flamme .

Il faut préparer les temps neufs du printemps et on plante le blé germé dans les champs pour s'approprier ses bienfaits en faveur de la récolte à venir ."